Obscidience
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Et dans un soupçon de vent et de délice ..la feuille morte s'échoua
 
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 La ruelle

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Atrius Klamp
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MessageSujet: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Dim 30 Juil - 4:50

La ruelle, de jour, ne devait déjà pas être très accueillante. Elle était étroite, située entre deux bâtiments à l’aspect miteux aux fenêtres closes par des solides planches se croisant. Le sol était pavé de dalles rongées par des siècles d’usures, un faible lampadaire quand à lui n’était là que pour donner un semblant de clarté à l’ensemble. Et presque comme toujours, la ruelle était déserte. Une large rigole la traversait, et pour l’heure, elle charriait plusieurs mètres cube d’eau de pluie. Guère accueillante la journée, elle était carrément sinistre de nuit.
A l’une des extrémités de la ruelle, l’observateur attentif aurait remarqué que l’eau débouchant là n’avait plus sa transparence d’origine, mais qu’elle était légèrement teintée de rouge. Un peu en amont de la rigole, deux petits pieds nus pataugeaient timidement.

L’enfant s’assit par terre et se massa doucement la voûte plantaire. L’eau froide l’avait d’abord saisi de manière subite, mais finalement était agréable au contact de ses plaies. Et puis au moins, il ne saignait plus.
Il leva un regard morose vers le ciel. Cette pluie ne s’arrêtait donc jamais ? Cette situation était nouvelle pour lui, mais il faudrait bien qu’il s’adapte. Car c’était bien pour ça qu’il s’était enfuit : S’adapter et apprendre.
L’enfant n’avait jamais connu la pluie. Bien sur, miss Oriega lui avait montré de nombreuses images sur les conditions climatiques de la terre, mais la réalité était bien plus étrange que de simples hologrammes. Etrange et fascinante.
Lorsque les premières gouttes s’étaient mise à tomber, il avait frénétiquement tourné la tête dans tout les sens pour en chercher la raison, puis avait pris peur et s’était mise a courir. Lorsque finalement il se retrouva complètement trempé, il comprit que l’eau tombant du ciel ne pourrait lui faire pire que cela. Il erra alors, à la recherche d’un simple abri…

Il s’adossa contre l’une des façades en brique de la ruelle, et se laissa doucement glisser au sol. Il pris ses genoux entre ses bras et baissa la tête. Il grelottait de plus en plus fort. Alors que la soirée avait été si chaude et moite, voilà un nouveau tour joué par la pluie : Elle apportait le froid. Il releva le col de sa blouse autrefois blanche, et posa la main sur son ventre gargouillant. Ca aussi était un problème qui devenait urgent : il avait faim, très faim même.

Il repensa brièvement à la base, et au sentiment de sécurité qu’elle pouvait apporter, d’une certaine manière. Il y faisait toujours une température idéale, et les repas étaient à heures fixes. Mais la simple pensé du visage plein de mépris du général Horst était suffisante pour gommer toute envie de retourner là bas. Miss Oriega avait payé le prix fort pour empêcher cela…
Le jeune matricule 82-42, ses longs cheveux blancs humides plaqués sur son visage pâle, releva une nouvelle fois la tête vers les alentours, cherchant de ses yeux sans pupilles une présence providentielle. En vain. Il regarda attentivement vers la place, non loin d’ici. Elle était plus accueillante, plus éclairée…peut-être un peu trop d’ailleurs.
Il soupira, puis replongea la tête entre ses genoux, sentant poindre ses premiers sanglots.
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Hecate
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Mar 1 Aoû - 16:07

Soudain, comme par magie, la pluie arrêta de tomber sur lui. Pourtant, le martellement des gouttelettes sur les pavés n'avait pas cessé pour autant et les éclaboussures continuaient à atteindre les jambes de l'enfant.
Une main providentielle venait de placer un parapluie de facture antique providentiel entre les cieux déchaînés et la jeune créature abandonnée.

Ladite main apprartenait à une femme d'âge indéterminé mais d'une grande beauté. Elle avait un port altier et tournait son visage outrageusement maquillé vers l'enfant, une expression de curiosité étonnée dessinée sur ses traits délicats.
Hecate, car s'était elle, bien que rare eussent été ceux qui auraient pu la reconnaître, avait contre toute attente décrété qu'une affaire urgente requérait son attention immédiate, et avant que quiconque (gardes du corps inclus) puisse réagir et la suivre, elle avait disparu dans un froufroutement de ses robes de velours noir.

Toujours est-il que pour l'heure, son attention restait entièrement tournée vers le "chaton" solitaire qu'elle avait découvert au hasard de ses déplacements via l'Entrecité. Si petit, si seul, si vulnérable... Et pourtant potentiellement tellement plus qu'il n'y apparaissait au premier coup d'oeil... Un demi-sourire révéla la dentition immaculée de la maîtresse de la Camorra.

"Doucement. Charmons cette jeune créature par notre noblesse de coeur et notre gentillesse. Quel dommage que nous ayons autant perdu notre habitude à mettre à l'aise les enfants au cours des derniers siècles. Oui, tout d'abord sourire, c'est essentiel."

Et un grand sourire, qui se voulait franc mais qui en réalité était si pathétiquement artificiel qu'un aveugle se serait méfié, prit fermement position sur ses lèvres écarlates.

"Bien, bien... Voyez ! Déjà, ce jeune chaton est sous le charme. Compétences de conversations redécouvertes avec succès et mises en application sans délai !"

Le sourire était maintenant plus franc : il exprimait une autosatisfaction sans limite.

"Bonjour mon petit chaton ! Tu es bien seul en cette belle journée. Pouvons-nous savoir ce qui t'ammène ici ? Tu me semble bien humide... Où peuvent bien être tes... Quel est donc le mot ? Ah, oui ! ... tes parents ?"

Elle tourna la tête un instant vers une petite ombre, fluctuant à la limite du rideau de pluie, qui prenait par instant une vague allure de spectre canin avant de s'étioler à nouveau telle une forme de fumée éphémère.

"Encore une opportunité d'éxercer mes talents exceptionnels dans le domaines des relations humaines ! Nulle créature mortelle ne peut résister à mon charisme divin : observez comme cet humain est déjà sous le charme, comme il me jette des regards emplis de respect et d'émerveillement ! Ou alors de crainte ? Qui sait ? Quelle importance, d'ailleurs ? Auncune importance, vraiment, je vous le dis !"


Dernière édition par le Dim 6 Aoû - 12:54, édité 1 fois
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Atrius Klamp
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Dim 6 Aoû - 3:39

« Je…je m’appelle Atrius Klamp, madame. » Dit l’enfant, hésitant sur la réalité de l’apparition devant lui.
Bouche bée, il la regardait de bas en haut, les yeux clignotant de perplexité. Elle était apparue comme ça, tel un mirage ou un jeu de l’esprit. Un instant plus tôt, il était seul et abandonné dans une ruelle aussi sombre que son destin promit, et l’instant d’après elle se tenait simplement là…
Il y avait quelque chose de très théâtral dans le comportement de la dame. Et pour tout dire, de suspect. Mais il en était peut-être aussi le cas pour lui.
Atrius se gratta nerveusement le poignet, à l’emplacement de son code d’immatriculation tatoué. Il fallait qu’il se reprenne rapidement. Il avait bien sur apprit par coeur ce qu’il devait dire en cas d’interrogatoire trop curieux, mais le réciter cette fois ci pour de vrai était très différent.

« Mes parents et moi avons eu un accident, il y a quelques semaines. J’ai été emmené dans une clinique pour les gens de la rue. Lorsqu’il m'ont remit sur pied, j’ai du partir. Et je sais pas où aller… » Il releva la tête vers la Dame. Celle-ci avait pongée son regard dans le sien.
« Oh ça… » Dit tristement Atrius en baissant à nouveau la tête pour cacher ses yeux vides. « Les médecins disent que ça pourrait venir des produits chimiques du camion citerne qui nous a percuté. Ils ont dit aussi que cela passerait avec le temps.»

Atrius se leva et adressa un sourire timide à la Dame. Il ne l’affichât toutefois pas longtemps, lorsqu’il ressentit un léger vertige. Difficile de dire si cela venait de la faim, ou du manque de sa dose de médicament journalière. Dans les deux cas, miss Oriega avait prévu un sac contenant tout ce dont il aurait besoin. La perte de ce sac dans les conduits souterrain de la base en avait été un double déchirement. Mais il avait du courir, et ne s’arrêter à aucun prix.

C’est à ce moment que passa en trombe un véhicule devant l’une des entrées de la ruelle. Instinctivement, Atrius se plaça derrière la Dame. Constatent que le camion ne s’arrêterait pas là, il souffla. Il leva encore vers elle un regard plein de questions.
« Tu es réelle, madame ? » Demanda t-il d’une petite voix.

Dans la rue voisine, il y eu un bref crissement de pneu. Le véhicule reculait...
Arrivé à la hauteur de la ruelle, le conducteur alluma un grand projecteur placé sur le toit. Il le tourna ensuite et balaya l’étroit chemin d’un puissant faisceau.
Dans une petite alcôve où Atrius avait rapidement conduit la Dame en lui tirant doucement le bras, l’enfant posa un doigt sur ses fines lèves.
« Chuut ! » Murmura t-il sombrement. « Faut pas qu’on nous trouve… »

Un peu plus loin se fit entendre le bruit d’une portière claquée.
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Hecate
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Mer 9 Aoû - 16:48

Hecate acquiesça, la mine exagérément solennelle et sérieuse, lorsque le jeune garçon se présenta. Elle hocha la tête plusieurs fois, fronçant les sourcils comme si l'information était la confirmation d'une information capitale mais douteuse dont elle aurait été la détentrice.
Puis, avec une vigueur excessive elle pointa un doigt sur elle-même et s'identifia.

"Tu peux m'appeler comme tu veux, oui, oui. Mais je répondrai plus vite si tu m'appelles Hecate."

Elle resta un instant immobile et souriante : l'air de quelqu'un qui a fait une plaisanterie subtile et qui attend que les autres comprennent. Puis, semblant se lasser, elle indiqua successivement un recoin sombre et un vieux carton humide qui remuait visiblement de sa propre initiative.

"Et voila Geri et Freki, là et là. Ils ont l'air ravi de te connaître."
Elle prit une mine pensive.
"C'est d'autant plus étonnant qu'ils ont bien mangé avant de venir...Enfin, Nous nous occuperons de ceci le moment venu."

Son regard se fit acéré quand l'enfant toucha sa marque et elle accepta les explications douteuses de Atrius par le même sourire suspect qu'elle avait employé plus tôt.

"Assurément, mon jeune ami, assurément, un bien grand mystère que cela. Quelle vérité une telle histoire cache-t-elle ? Quel mensonge ? Mais Fi ! Ne laissons pas cette créature avoir vent de nos doutes et de nos pensées... Et répondons lui avec notre aplomb habituel. Quelle triste histoire, mon pauvre petit. Pouvons nous y faire quelque chose ?"

Elle pencha la tête d'un côté, puis de l'autre, tout en observant l'enfant. Le carton humide se rapprocha de sa jambe et vint butter contre sa chaussure. Elle lui décocha un violent coup de pied qui fit voler les pans de sa robe, projeta en petits morceaux la boite fragilisée par l'eau et libéra une ombre fugitive qui fila en zigzagant vers une gouttière où elle disparut en se contractant en dépit du bon sens. Satisfaite, Hecate retourna son sourire vers Atrius pour répondre à sa nouvelle question.

« Tu es réelle, madame ? »

Elle lui tendit son ombrelle-parapluie.

"Tiens moi ça une seconde."

Puis elle se lança dans une série de petits entrechats se terminant sur une pirouette sur elle-même qu'elle ponctua en sautant à pieds joints dans une flaque. L'air sérieux qu'elle affichait rendait la performance d'autant plus troublante et ridicule à la fois.

"Aussi réelle qu'il est possible de l'être dans ce monde d'ombres et d'illusions, mon ami. Diantre ! Aurais-je donné une réponse claire ? Quel choc. La première fois en sept siècles... La compagnie d'enfants est réellement néfaste... Ou est-ce la pluie ?"

Elle reprit possession de l'ombrelle et l'agita vivement selon un rythme saccadé , ce qui eut pour effet immédiat de les asperger, elle et Atrius, de toute l'eau dont le tissu était à présent imbibé. Le second effet, fut l'arrêt progressif du rideau de pluie qui tombait dans la ruelle.
Satisfaite, Hecate referma puis replia son ombrelle et la fit disparaître dans une poche de dimensions ridiculement réduites.

L'enfant, pourtant, ne semblait pas d'humeur à savourer le prodige. Hecate se sentait vaguement déçue. D'habitude, ce simple petit tour de charlatan lui assurait une audience plus attentive. L'ingrat, au contraire semblait placer les questions de vie et de mort au dessus de la reconnaissance qu'il devait manifester devant le dévouement d'Hecate. Elle allait d'ailleurs le lui faire remarquer quand quelque chose détourna son attention. Etrange qu'elle n'ait jamais remarqué cela avant mais "prodige" et "porridge" étaient vraiment des mots très proches... Un signe du destin peut-être... Elle décida de ne manger que cela pendant le reste du mois et voulut enjoindre Atrius à suivre son exemple.

"..."
"Chuut ! Faut pas qu’on nous trouve…"

A la place, de ses conseils avisés elle souffla donc :

"Tu as raison, jeune créature. Les ombres sont accueillantes. Il faut leur faire confiance en toute chose. Observe !"

Elle ferma les yeux un instant, susurra quelques mots incompréhensibles avec un sourire niais, s'agita légèrement et tira la langue. Autour d'eux les ombres se firent plus denses alors que des pas se rapprochaient. Hecate ricanait toute seule sournoisement, comme une personne qui est la seule à comprendre la plaisanterie.
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Lia Valenti
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Jeu 10 Aoû - 3:04

[Hécate, la fille cachée de Mary Poppins? LoooooL]

Lia n'était pas de trés bonne humeur aujourd'hui... Un carambolage avait eu lieu sur une brettelle d'autoroute sur le périphérique et elle avait été surchargée tout l'après-midi. Et bien qu'elle eut beau se démener dans tous les sens, pas moins de douze patients périrent des suites de l'accident. A cela s'ajoutait le fait que les rentrées d'argent commençaient de plus en plus à se faire effacer derrière les impôts faramineux pour le porte-monnaie de la jeune femme, que les déménageurs n'avaient toujours pas ramené le carton qu'ils avaient oublié dans leur camion, et que ce soir-là, Amandine, sa colocataire, ne serait même pas là pour lui remonter le moral, car elle était partie pour le week-end voir ses parents.

*Cette journée ne pouvait pas être pire...*

En même temps qu'elle prononçait ces mots intérieurement, une goutte d'eau vint s'écraser sur son épaule. Puis une autre. Encore une autre. Et en moins de temps qu'il ne faille pour le dire, il plut à verse. Lia leva les yeux au ciel, avant de froncer les sourcils, déçue que sa spéculation se soit révélée fausse... Il fallait dire qu'elle n'était pas vraiment en tenue pour affronter une pluie: une robe noire qui descendait jusqu'à ses genoux aux bretelles violettes, un blouson en jean et des chaussures à talons noires qui prenaient des teintes mordorées à la lumière était plus adaptés à un défilé de mode... Dagy tira quelques mèches qui s'étaient collées sur son front derrière son oreille et resserra sa queue de cheval. L'air excédé, elle continua de marcher tout droit en direction de la station de métro la plus proche. Son service de nuit avait vraiment été épuisant et Lia rêvait désormais uniquement d'un bon lit chaud.

Bruit de frein. Crissement de pneu. Une voiture venait de s'arrêter en face d'une petite ruelle, environ deux cents mètres plus loin. Elle distingua vaguement une silhouette qu'elle vit sortir de la voiture et pénétrer dans l'étroit chemin de Traverse. Intriguée, elle hâta le pas. Mais dans sa précipitation, Lia glissa légèrement sur un pavé du trottoir. Sa cheville droite s'affaissa et un léger "crac" se fit entendre. Elle eut un cri étouffé mais ne s'arrêta pas, elle était trop curieuse pour cela. La distance qui la séparait de la ruelle diminuait encore et encore... jusqu'à être nulle. La jeune infirmière s'engouffra dans la pénombre, le pas à la fois prudent, inquiet et boitillant. Mais elle ne vit aucun homme. Non, devant elle se tenait un petit garçon, qu'elle trouvait troublant, avec des vêtements étranges et une expression peu rassurée sur son visage. A ses côtés se tenaient une femme, droite, trés charismatique bien que Lia la trouva trop maquillée. Elle fut surprise de la voir porter une robe de velours, chose qu'elle n'avait vu jusqu'à présent que dans un musée. Se trouvant un peu bête de débarquer comme ça devant deux personnes qu'elle ne connaissait pas sans raison apparente, elle décida de dire:

"-Hum... Est-ce que tout va bien?"

Certes, c'était minable, mais il fallait bien engager la conversation. Elle avait vu cet homme entrer dans cette ruelle, où était-il passé? Lia avait l'impression qu'il s'était passé quelque chose et ne quitterait pas cet endroit tant qu'elle ne saurait pas quoi.
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Atrius Klamp
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Lun 14 Aoû - 13:57

Atrius se replaça derrière la Dame. Il regarda la nouvelle inconnue, interdit. La seule autre femme qu'il avait connu était miss Oriega, et alors que celle-ci arborait une chevelure aussi sombre que l'ébène, les deux inconnues affichaient au contraire des cheveux presque aussi clairs que les siens. Etait-ce une coïcidence ou en était-il ainsi de toutes femmes à l'extèrieur?
Lui qui prônait la discrétion, le voilà déja découvert par deux personnes dont il ne savait rien. Pour un évadé récent, c'était un comble!
Dévisageant la jeune femme, il sentait sa vision se troubler de plus en plus...

Il se retint au bras d'Hécate, reportant son attention sur cette dernière. Que venait-il de se passer? La ruelle s'était assombrie d'un coup, et l'intrus du camion avait simplement disparu. Sans un cri, sans même un son.
Difficile d'imaginer que celle qui avait entamé une danse facetieuse l'instant plus tôt, emerveillement ultime pour Atrius, pouvait être l'instigatrice de l'obscure phénomène. Mais plutôt que de ressentir la moindre peur, l'enfant éprouvait une fascination grandissante.

"Il est mort, madame Hécate?" Demanda Atrius d'une voix faible.

Hécate...la Dame. Comment expliquer, lui qui n'avait autre passé que l'isolement et la détention, que ce nom ne lui était pas étranger? Comme la réminiscence d'un souvenir bien trop longtemps enfouit. Il pencha la tête de côté en lui adressant un regard implorant.
Hécate ne pouvait que ressentir les tremblements fébriles de l'enfant.

"Est-ce que je vous..." Commença t-il.
Mais sa question resta en suspend alors qu'il lâchait le bras de la Dame en basculant vers l'avant.
Lorsque son visage heurta violemment le sol pavé, le choc fut suffisant pour lui entailler profondément la lèvre inférieur. Les yeux mi-clos, il gémit doucement en regardant le mince filet de sang de sa blessure qui s'écoulait vers les pieds de la jeune inconnue du bout de la ruelle.
Il eu une dernière pensée pour elle, espérant qu'Hécate ne lui reserve le même sort qu'au conducteur trop curieux. Puis ce fut le trou noir alors qu'Atrius Klamp perdait connaissance...
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Hecate
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Mar 15 Aoû - 5:39

Dans un sifflement ennuyé, Hécate se redressa et jeta un reagrd noir à la nouvelle venue, faisant les gros yeux, les sourcils levés. Décidément ses ruelles préférées étaient en voie de devenir un lieu de passage mondain. Peut être devrait-elle y mettre des petits commerces, pour rentabiliser... Elle se promit d'y repenser à tête reposée. Rien n'était jamais facile à réaliser avec ces satanés Bok'aral qui la pourchassaient de leurs "assiduités" dès qu'elle mettait les pieds dans l'enceinte de la Camorra. Seule la présence de Geri et Freki, et accessoirement de ses sept petits amours (mais elle se contraignait à ne pas les laisser trop souvent en liberté par égard pour autrui), pouvait éloigner les créatures simiesques un moment...

"Mais non, je ne dois pas penser à eux pour le moment. La distraction n'est pas un luxe que je peux me payer pour le moment alors qu'une étrangère m'observe. A-t-elle perçu mon trouble ? Une expression malvenue se serait-elle glissée sur mon visage un fugace instant ? Non, non, impossible ! Nul ne peut savoir ce qui se cache sous mes airs affables et avenants. Elle doit simplement m'admirer et ce froncement de sourcils est signe de vénération ! Rien de plus naturel."
Un sourire satisfait prit fermement position sur les traits de la Dame. Elle resta plusieurs longues secondes, heureuse, le regard plongé dans les yeux de Lia. Puis elle fronça à nouveau les sourcils.

"M'a-t-elle demandé quelque chose pour m'observer comme ça ? Est-ce un défi ? Une compétition de volonté ? Ah ! Non. Il y avait une question. Hmmm... Oui... Question stupide. Mais chut. Faisons-lui plaisir. Ne lui laissons pas voir à quel point nous sommes peinés par tant de médiocrité..."
Nouveau sourire rayonnant.
"Comment voulez-vous que je le sache ? Il y a toujours des choses et d'autres qui clochent en ce bas monde. Quelques années de plus et vous en conviendrez."
Et elle émit un rire particulièrement perfide et agita vaguement son ombrelle pour manifester son contentement.

Elle allait ajouter une question elle-même, pour savoir si l'inconnue serait intéressée si des vendeurs proposaient des casse-croûtes et des objets maudits dans les ruelles sombres mais l'intervention d'Atrius changea ses plans.

"Il est mort, madame Hécate?"

"Vais-je lui mentir ? Non, non... Nul besoin... Et la leçon ne sera pas perdue. L'éducation est une chose essentielle... Et les exemples doivent être utilisés pendant qu'ils sont chauds. Oui, mon jeune ami. Aussi mort qu'un dindon dans le terrier d'un renard. Mais en plus propre. Surtout n'oublie pas : Kill what bites, kill what stings. Kill what slithers and kill that scuttles. Ce commandement de l'Ombre, sacré entre tous, tu respecteras. Trouve un balai et chasse les araignées. Sans en laisser en vie une seule."

Elle s'était échauffée au cours du discours et paraissait tout à fait convaincue alors qu'elle parlait. Elle hochait même la tête pour appuyer ses dires et un sourire découvrit ses dents, lui dannant un air carnassier.
Puis elle sifflota un air rappelant dangereusement le générique d'une série à l'eau de rose qui faisait un tabac ces derniers temps.

"Est-ce que je vous..."

Et comme il n'allait pas plus loin Hécate arrêta de scruter les chaussures de Lia qui avaient pourtant l'air particulièrement confortables. Elle fut donc le témoin stupéfait de la cûte parfaitement parabolique d'Atrius sur les pavés qui commençaient à sècher.
Elle inclina la tête sur la côté droit et porta l'index de sa main gauche à sa bouche, tapotant ses lèvres rouges d'un air pensif.

"Intéressant. Je me demande ce qu'il essaie de faire..."

Hecate se mit à genoux à côté du corps de l'enfant et continua son observation, allant jusqu'à placer son visage à quelques centimètres du sien sans pour autant le toucher.

"Verdict imparable. Possible possibilité. Certitude certaine."
Elle consula une improbable montre à gousset et ajouta avec aplomb :
"Heure du décès : 15h 20. Tant pis pour les secondes, les centièmes, les millièmes, les dix-millièmes, les cent-millièmes, les millionièmes, les ..."

Soudain La Dame releva les yeux vers Lia. On ne voyait plus que deux fentes fines d'où semblait provenir un regard particulièrement acéré. En même temps, elle tendit la main, paume ouverte vers la jeune femme, comme pour l'empêcher d'approcher.

"Je sais ce que vous pensez... Mais il est sans aucun doute encore contagieux. Si vous avez faim, je vous conseillerais autre chose. D'un autre côté, peut être qu'il simule. A ce propos, que diriez-vous s'il y avait des petites boutiques dans ce genre de ruelles ? Ah ! Observez comme l'impact de mes paroles la déconcerte : elle m'accorde une confiance sans limite, évidemment. Encore un peu et ensuite je lui demanderai pour les chaussures..."
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Lia Valenti
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Sam 19 Aoû - 3:35

[Aha! I'm undestreuctibeul!!!! Même en vacances je viens poster :-) Par contre Hécate, j'ai fouillé le fofo de fond en comble j'ai pas trouvé ta fiche :'( Alors j'ai pas trés bien compris l'histoire avec Gerki et Freki et les sept amours. Voila désolée pour cette boulet attitude]

"Comment voulez-vous que je le sache ? Il y a toujours des choses et d'autres qui clochent en ce bas monde. Quelques années de plus et vous en conviendrez."

Cette femme était... bizarre. Non plutôt déjantée. Ou alors extravagante. Et un peu exubérante aussi. Hautaine dans un sens... Lia aurait pu trouver des tas et des tas de qualificatifs pour cette femme. Elle était troublante quoiqu'on puisse en dire! Elle fixait la jeune femme dans les yeux, et Lia fit de même. Son regard était pénétrant, intense, elle semblait répondre à un défi que l'infirmière lui aurait lancé en jetant son regard sur elle. Dalliaga crut même y voir un soupçon de mépris mais elle se fit la réflexion que c'était l'heure tardive qui lui faisait inventer n'importe quoi.

"-Hum certes, vous avez raison. J'avais juste vu un homme entrer dans cette ruelle et comme il n'est plus là je me demandais où il était passé. Ce qui est totalement stupide me direz-vous, vu que je ne le connaissais même pas... C'est sans doute parce que je suis trop curieuse que je l'ai suivi et..."

Elle fut coupée par une petite voix d'enfant.

"Il est mort, madame Hécate?"

Lia fronça les sourcils, perplexe. Parlait-il de cet homme? Lia voulut prendre la parole mais Hécate s'en chargea à sa place. Après quelques mots, elle se mit à siffloter.

*Tiens, c'est bizarre... Je connais ça... Hum... Ah voui! C'est "Passion, Célébrité et Charme"! Elle regarde ce navet? Et puis même qu'est-ce que ça viens faire là? Il est pas vraiment le moment de siffloter un jingle à la con! Ou alors j'interprète, peut-être qu'elle sifflait pas ça? Pff, j'ai vraiment besoin de sommeil...*

Perdue dans ses pensées, Lia s'aperçut que la Dame semblait hypnotisée par ces chaussures. Chaussures qui lui avaient coûté la peau des fesses, qui venait de provoquer son énième tordage de cheville et dont les reflets mordorés et pourpre étaient en train d'être gâchés par la pluie. Lia se dit bizarrement que si elle les voulait, elle les lui donnerait sans problème avant de se demander ce qui venait de lui traverser l'esprit.

*Je vais finir à l'asile si je continue...*

"Est-ce que je vous..."

Le petit garçon n'eut pas le temps de finir sa phrase, bien que tout le monde en devinait la fin. Il chuta comme une pierre sur le pavé. Daly, en bonne infirmière, eut d'abord le réflexe de se précipiter prés de l'enfant mais elle fut stoppée par des paroles de Dame Hécate.

"Intéressant. Je me demande ce qu'il essaie de faire..."

*Heing?!*

La jeune femme écarquilla les yeux. Elle s'attendait à tout sauf ça. Que signifiait cette réaction? Mais elle était loin d'être au bout de ses surprises... Elle vit la femme s'agenouiller avant de déclarer avec un ton assuré:

"Verdict imparable. Possible possibilité. Certitude certaine. Heure du décès : 15h 20. Tant pis pour les secondes, les centièmes, les millièmes, les dix-millièmes, les cent-millièmes, les millionièmes, les ..."

Hécate s'était interrompue dans sa phrase mais Lia s'en fichait complètement. Elle était à la fois choquée, voire horrifiée de voir comment elle réagissait mais en même temps était assez amusée par son numéro. Elle était contente de voir que ce n'était pas la seule exubérante de la ville. Puis la raison reprit le dessus.

"-Ca m'a l'air d'une hypoglycémie..."

Dagy sortit de sa poche un bonbon.

"-Donnez-lui ça, il ira tout de suite mieux."

Mais elle fut arrêtée par une paume de main tournée vers elle.

"Je sais ce que vous pensez... Mais il est sans aucun doute encore contagieux. Si vous avez faim, je vous conseillerais autre chose. D'un autre côté, peut être qu'il simule. A ce propos, que diriez-vous s'il y avait des petites boutiques dans ce genre de ruelles ?"

Lia fut encore plus effarée, si du moins il était possible de l'être.

"-Des boutiques? Bah pourquoi pas, mais je vous conseille de faire ça la nuit parce que le jour c'est désert... Mais bon en même temps la nuit c'est les voyous qui viennent traîner des fois..."

C'était sûr, c'était devenu une aliénée. Comment pouvait-elle parler de boutiques alors que quelqu'un gisait inconscient sur le sol?

"-Contagieux?"

Malgré cela, elle s'agenouilla et glissa la sucrerie acidulée dans la bouche de l'enfant avant de relever et de replacer derrière ses oreilles quelques mèches de cheveux mouillés.

"-Mais dites-moi Madame, que faites-vous là avec ce petit? Il n'a pas l'air d'être de votre famille il vous a appelé Madame. Ah et au fait, appelez -moi Lia."

[J'ai fait du mieux que j'ai pu! Dur de RP avec des bons joueurs qui font des posts si longs! ;p Et avec un personnage aussi extravaguant surtout!]
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Atrius Klamp
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MessageSujet: Re: La ruelle   La ruelle Iconminipostedch0Sam 26 Aoû - 17:58

La petite pièce était tapissée de cartes aux murs, jaunies par le temps. Des alambiques compliqués étaient entassés sur un large bureau, remplient d’un liquide verdâtre les parcourant. Atrius était assit dans un coin faiblement éclairé, griffonnant rapidement quelques notes rapidement. Il s’arrêta un instant, observant les taches de vieillesse sur ses mains fatiguées, les veines saillantes. Il s’accorda un bref sourire avant de reprendre son écriture. Il devait tout noter, être sur que chaque geste serait bien accomplis. L’heure n’était plus aux théories évasives. Cette nuit serait pour lui une renaissance.

« Tu ne peux faire cela ! C’est contraire aux préceptes de Dieu ! » Dit une voix toute proche.
Atrius releva un regard las vers l’homme faisant les cent pas dans l’étude.

Ses habits étaient d’un autre temps, fatigués et usés, tout comme leur propriétaire. Celui-ci était toutefois plus jeune qu’Atrius, ses cheveux à peine grisonnants.

« Dieu n’ôte t-il pas la vie tout les jours, mon chère frère ? » Dit Atrius, acerbe. « Il m’a donné le pouvoir de la connaissance, alors pourquoi ne pas m’en servir ? »

L’homme s’approcha et mit un genou à terre devant lui. Il posa la main sur celle de son aîné, stoppant son écriture hachée.
« Dans ce cas, tu dois savoir une chose, Atrius… »Dit il doucement. « Appelez-moi Lia." Conclut-il, sa voix soudain plus aigus.

Atrius ouvrit les yeux, réveillé par la voix de la jeune femme aux jolies chaussures. Ses paupières papillotèrent plusieurs fois, se demandant s’il était encore en plein songe. Il regarda autour de lui, constatant qu’il était toujours dans cette ruelle humide…et qu’il avait un drôle de goût dans la bouche. Pas désagréable, pour tout dire. C’était fruité et sucré. Et tout nouveau pour lui.

Il se releva péniblement, puis pris la décision de ne pas rester là. Hécate était, de par son comportement et sa tenue, fascinante. Lia de son coté avait l’air gentil aussi. Mais il fallait qu’il se montre discret, et ces deux là ne l’étaient assurément pas !

Prenant appui contre le mur, il fit quelques pas sans oser regarder la Dame dans les yeux. Atrius avait remarqué qu’elle avait affiché une drôle d’expression lorsqu’il lui avait raconté le mensonge de son arrivé ici. Celle de la personne qui reconnaît un bobard aux premiers mots prononcés.
« Je…Je peux pas rester ici. Et puis… » Dit-il d’un ton plus embarrassé, « J’ai faim… »
Il commença a s’éloigner, toujours en s'aidant du mur, fixant le sol d’un air gêné.

[HRP: Désolé, c'est un peu court et pas très inspiré :s]
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