Rosario Lunargent [Humain :: Sans clan]

Nom : Lunargent
Prénom : Rosario
Surnom : Caligula (à cause de son envie de posséder l'astre nocturne, tel le tyran dans la pièce de Camus. Nous ne dévoilerons pas les autres faits qui ont poussé à lui attribuer ce surnom, ça gâcherait quelques surprise...)
Âge et date de naissance : On lui donne en général 17 ans, mais il a en réalité 24 ans
Race : Humain
Clan : /
- Rôle : /
Rang : Tyran qui s'ignore

Description physique : Imaginez un être androgyne, oscillant entre l'âge adulte et l'enfance, dont les traits fins et purs d'un visage dénué de la moindre imperfection lui confèrent une apparence féminine... ajoutez-y un regard impénétrable à la couleur de l'éther, qui semble voir d'autres choses que celles qui vous entourent ou vouloir traverser votre chair et atteindre votre âme, votre essence: vous avez affaire à Rosario. Des cheveux blancs aux reflets d'argent _couleur inhabituelle pour un être si jeune, mais est-elle bien naturelle?_ retombent en mèches plus ou moins désordonnés et viennent caresser la peau pâle de leur propriétaire. Le jeune Lunargent n'a pas la lune, mais il en a du moins les teintes glacées, à tel point que mêmes ses lèvres fines en paraissent froides. Vêtu de tuniques qui mettent en valeur sa silhouette frêle, sa garde-robe est composée de vêtements originaux aux étoffes précieuses, le faisant passer pour un aristocrate. Ses manières aériennes, sa démarche gracieuse peuvent apparaître comme un manque flagrant de virilité, mais le damoiseau ne s'en soucie nullement: il n'a rien à prouver à personne, car après tout, il n'a ni compagnon, ni compagne. Dernier détail: sa voix de ténor au timbre clair et limpide lui vaut une renommée grandissante qui flatte grandement son ego (qui n'a pourtant nul besoin de devenir plus démesuré qu'il ne l'est déjà.)

Description morale : Adulte est pour Rosario synonime de Responsable et Rationnel. C'est une des raisons pour lesquelles il refuse de grandir et use de sortilèges pour conserver son apparence juvénile. Obstiné, têtu (quoiqu'il préfère le terme d'opîniatre qui a un aspect mélioratif), une fois qu'il a un objectif, il ne le quitte pas de vue. Capricieux, fantaisiste, son air mystérieux et énigmatique n'est qu'une façade destinée à préserver les apparences. Après tout, il a beau évoluer dans un milieu artistique, il lui faut soigner son image de marque s'il souhaite incarner des rôles à sa convenance: on pardonne aux plus grands leurs excentricité, mais pour ceux qui lancent leur carrière, c'est une autre histoire. Tel le gamin pourri gâté qu'il fut, il ne supporte pas que ses désirs soient contrariés, et ses contacts avec l'extérieur sont d'ailleurs très difficiles, vu qu'il doit sans cesse réprimer ses habitudes despotiques et faire bonne figure. En fait, à première vue, il ressemble aux gens de la bonne société: poli, courtois, distingué, sous le vernis doré se cache des désirs et desseins peu avouables, et quand certains ourdissent de sombres complots dans l'ombre d'organisations diverses, le magicien avide de connaissance tente d'épancher sa soif de savoir.

Et pourtant, il diffère de ces bourgeois à la bonne éducation; quand la plupart rêvent de conquérir le monde, d'acquérir gloire, richesse, Rosario ne veut qu'étendre au reste de l'univers ses visions fantasmagoriques, tout simplement parce qu'il est persuadé que les gens acceptent de cotoyer la laideur car ils n'ont pas eu de modèle de comparaison qui leur dévoilerait une beauté idéale et sublime. Tel un chef d'orchestre frustré, il voudrait que la Réalité joue à sa façon et imposer sa propre harmonie, bien qu'il soit occupé par d'autres affaires (telle que ramener Eliane à la vie) qui ne lui permettent pas de diriger les instrumentiste à sa façon. Curieux concernant les mystères ésotérique, il est un parfait ignorant dans certains domaines de la vie, et les éventuels prétendant(e)s pourraient bien avoir quelques surprises (et pas forcément des bonnes) en s'engageant avec le jouvenceau.

Biographie :
"Je veux la lune"!
"Mais oui mon chéri, maintenant va te coucher"
"Mais je veux la lune"
"Sauf que si tu continues comme ça, la lune, elle va jamais vouloir rencontrer un garçon aussi désobéissant et mal élevé!"
Rosario blêmit et ajouta, têtu jusqu'au bout:
"Je m'en fous, si jamais elle vient pas, c'est moi qui irais la chercher!"
avant de filer vers sa chambre pour ne pas recevoir un autre reproche maternel. Et le père dans tout ça? Evaporé dans la nature, Rosario n'a jamais su s'il avait été abandonné, si son géniteur était mort... Sous la tutelle de la tendre et charmante Eliane, celle-ci ne manquait pas de prétendants qui se seraient fait une joie de remplacer l'ancien amant, mais toute son attention était tournée vers son fils, son plus beau trésor. Mais elle s'inquiétait: pourquoi depuis peu était-il si obsédé par l'astre aux rayons d'argent?

Mais elle ne pouvait pas, elle n'aurait pas pu comprendre que la blancheur étincelante de cette dame ronde entourée de son lumineux cortège était un reflet de l'innocence aux yeux juvéniles de son petit. Comment aurait-elle pu se douter que son éducation était une bénédiction et une malédiction tout à la fois? En maléant l'esprit de Rosario de telle sorte qu'il ne vive plus qu'en parallèle de la réalité, elle le condamnait à ne plus vouloir exister que dans un monde de conte de fées et de merveilles, la Terre lui paraissant d'autant plus horrible, fade, désespérante... Ou alors peut-être était-ce son destin que de vouer tout son temps à sa passion pour l'Art et la magie. En fait, si Eliane avait façonné le psychisme de son fils de telle sorte, c'est parce qu'elle espérait qu'il ait lui aussi cette sorte d'instinct, cette facilité à appréhender d'autres univers. Et lorsqu'elle découvrit qu'il possédait effectivement ce "don", elle commença à lui transmettre ses connaissances mystiques. Considérant que ce domaine était plus important que ce qu'on pouvait bien enseigner à l'école, elle séquestra Rosario, tellement fasciné par ce que sa mère lui faisait découvrir qu'il ne conçut qu'une vague curiosité pour l'extérieur. Bien sûr, il apprit à lire, écrire, mais force est d'avouer que son savoir s'arrête aux matières littéraires et aux rudiments les plus basiques de la science (oui, il sait quand même faire des additions...) Cette curieuse mère magicienne employa ses économies pour que son enfant apprenne un métier et obtienne une couverture plus tard. Ce fut chose facile: transcendé par la musique et littéralement subjugué par certaines voix, Rosario voulut surpasser tous ces chanteurs qui vivaient également une sorte de double-existence en incarnant des personnages d'un autre temps et d'un autre lieu, et une fois sa mûe et ses études solfégiques terminées, il reçût les cours d'un professeur de chant lyrique, pour son plus grand bonheur. C'est ainsi que les instants défilaient sans incident notable lorsque...

"Mère, je veux changer le monde."
Une courte pause
"Ainsi je cesserais peut-être de désirer la lune. Tu sais, elle me hante... elle le fait exprès j'en suis sûr: elle me touche à peine du bout d'un rai de lumière avant de s'enfuir de peur que je l'attrape. Elle est joueuse et très maligne, et je ne suis ni assez agile, ni assez rapide pour la suivre. Il faut que cette Terre où pullule tant d'immondices soit la concrétisation de mes songes: les gens arrêteront alors de me prendre pour un fou et ne pourront plus se passer de mes fééries. Mais je ne serais pas assez cruel pour leur enlever ensuite et leur infliger le spectacle du cauchemar dont je les aurais libérés. Tu sais, je reste ton ange..."
Cela faisait maintenant deux jours que sa mère était morte, blafarde, les yeux grands ouverts et hagards. Qui sait où elle s'en était allée... Une odeur de putréfaction commençait à envahir la chambre de sa génitrice, mais Rosario n'en avait que faire: il avait tant à dire à cette femme silencieuse qui lui était si chère. Maintenant il pouvait oser dévoiler tout ce qu'il avait tû jusqu'à présent, de peur d'une réaction déplaisante. Il ne voulait pas la décevoir, non, jamais. Allongé contre le cadavre aussi froid et blanc que le marbre, il déposa un baiser sur le front maternel suite à ses derniers mots. Oui, il resterait son petit garçon, son chérubin aimant à l'imagination débordante. Elle serait fière de lui, elle comprendrait pourquoi il devait agir parfois de façon "impulsive".
"Et tu sais, même si j'admire la lune, tu reste le plus merveilleux des astres, la plus splendide des étoiles. Ce monde que tu m'as dévoilé, que tu m'as légué, j'en prendrai soin, ce sera notre secret, notre paradis, et nul serpent ne nous délogera de ce jardin d'Eden. Tu le sais, n'est-ce pas que je t'ai toujours aimé plus que n'importe qui ou n'importe quoi..."
Comme il aurait aimé lire dans ces yeux vitreux les tendres sentiments qui les habitaient autrefois, comme il aurait aimé que Eliane se réveille, le serre contre elle et l'embrasse... Mais non, elle ne bougeait pas, elle ne parlait pas, désespérément vide de toute étincelle de vie. Pourquoi? Pourquoi fallait-il qu'il le lui dise maintenant qu'elle ne pouvait plus témoigner de sa tendresse? Pourquoi l'avait-elle abandonnée? Elle avait fini ses leçons, mais ils avaient encore tellement d'expériences à partager... Par exemple, il aurait voulu qu'elle l'accompagne à sa première audition pour obtenir le rôle de Tamino dans "La flûte enchanté" de Mozart dans quelques jours, puis peut-être qu'elle le voie monter sur scène, la gorge nouée par l'émotion, voir ses efforts récompensés. Qu'elle assiste à ses premiers succès, qu'il puisse lui présenter celui ou celle qui l'accompagnerait jusqu'à la fin de ses jours dans cette existence mouvementée. Elle n'avait pas le droit de partir si vite, si tôt. Elle n'avait que 40 ans.

Il fallait qu'il la ramène à la vie. Ce projet avait peu à peu pris forme dans son esprit jusqu'à devenir une évidence. Elle ne lui avait pas appris le rituel, mais il le découvrirait, et alors... ses rêves deviendraient réalité. En attendant, le jeune homme commence à être connu dans le monde de l'opéra et se voit maintenant otroyer des rôles de jeunes premiers, développant toujours en secret ses rituels et continuant sa quête pour rescuciter sa tendre mère.

Autres et détails importants :
On peut noter la présence d'une petite créature étrange qui ne le quitte jamais (cf celle posée sur son épaule, sur l'avatar): c'est le seul être qui ait son affection, et elle le lui rend bien en retour. Le garçon l'a nommé Arsenic.
Reliques et objets précieux possédés : Rosario ne se départit jamais de son poignard qui pourrait presque passer pour un bijou tant il est ouvragé, des arabesques courant même sur la lame incurvée et la garde sertie d'une opale.

Au vol ! XD

Bienvenue ici, fiche toujours aussi plaisante à lire. Je dis fiche validée et welcome !