Obscidience
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Et dans un soupçon de vent et de délice ..la feuille morte s'échoua
 
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 Sphinx [Humain :: Inquisition]

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Sphinx
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Sphinx


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MessageSujet: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0Jeu 20 Juil - 16:15

Nom : Romanelli

Prénom : Miel (mais rares et éphémères sont ceux qui l'emploient sans son accord)

Surnom : Sphinx, en référence au papillon de nuit du même nom, censé porter malheur de par la tête de mort dessinée au dos de son thorax.

Âge et date de naissance : 25 ans, né un 19 Septembre.

Race : Humain

Clan : Inquisition
- Rôle : Militant

Rang : Papillon de nuit

Description physique :

A l'image de son caractère, Sphinx semble avait été sculpté dans de la glace ou du marbre. De taille respectable, et oscillant au fil des mois entre une maigreur squelettique et un poids plus appréciable, on pourrait s'aventurer à le considérer comme "bien fait", à défaut de le trouver beau. De manière générale, son physique lui donne une fausse image fragile et précieuse, alors qu'il est plutôt sportif et a développé une grande agilité –slalomer dans une foule sans toucher personne est une véritable épreuve- mais aussi une puissance insoupçonnée: ses coups de poing sont dévastateurs.
Son teint à l'origine pâle est devenu presque gris avec son anémie –provoquée par sa drogue-, mais sa peau reste douce au toucher, bien que personne ne se risque à aller vérifier sa texture.
Ses cheveux mi-longs et fins sont d'une teinte blond cendre, encadrant son visage marmoréen dont la froideur altière revendique naturellement du respect et de la déférence à son égard. Ses yeux d'un bleu laiteux semblent être deux fenêtres nues d'une maison vidée de ses habitants. Ils fusillent, glacent, martèlent, incommodent, pèsent, calcinent…mais jamais le regard qu'ils offrent n'est particulièrement tendre ou empreint de sentiments positifs, sauf en de très rares exceptions où seules la peur sait luire dans ces cieux délavés par trop de pluies. Le reste de son visage se veut empreint du dédain le plus profond qu'on puisse exprimer: des lèvres boudeuses, des paupières subtilement tombantes, un port de tête altier…
Sphinx n'aime pas les contacts physiques, particulièrement de peau à peau. Aussi porte-t-il toujours un maximum de vêtements, longs aux tons sombres, qu'il pleuve, vente, neige ou qu'une canicule s'abatte sur la ville. Il porte également en toutes circonstances de fins gants noirs qu'il ne quitte que lorsqu'on l'y oblige ou qu'il est de retour chez lui.
Petit détail de sa physionomie, son tatouage: il représente un sphinx tête-de-mort à l'encre noire, et se situe au bas de son dos. Personne ne doit soupçonner son existence et Sphinx s'est promis de massacrer à mains nues quiconque échapperait à cette règle.


Description morale :

De la glace. C'est ce qu'on pense en général quand on croise Sphinx pour la première fois. En effet, ce jeune homme semble s'être taillé son caractère dans le plus solide des icebergs.
Il affecte un air grave, dédaigneux et hautain avec tout le monde, dans le seul et unique but de paraître détestable et de rester seul. Il est de ce fait très autonome et déteste profondément qu'on se montre familier avec lui sans y avoir été invité. Dans le même sens, il ne supporte aucunement l'autorité qu'on peut exercer sur lui et préfère de loin agir seul plutôt que de supporter la présence d'un de ses pairs, aussi efficace et taciturne soit-il.
Son enfance pour le moins houleuse et jalonnée de désillusions mordantes lui a appris à se méfier des autres. Accumulant les phobies, allant de celle des horloges à celles des femmes, du sexe et des contacts physiques, il se construisit seul et laborieusement, vouant un mépris profond aux femmes et en même temps craignant d'en aimer une et de fonder une famille aussi chaotique qu'a été celle de ses parents.
Et si à une époque de son adolescence, il parut moins féroce envers la société, ce ne fut que pour sombrer plus profondément encore avec une nouvelle addiction pour un type de drogue appelé Bloody Pearl. Il ne sait pas pourquoi il vit encore, mais son métier dans l'Inquisition est un excellent exutoire à son mal-être, puisqu'il se livre à des meurtres en toute impunité depuis six ans, en attendant d'être tué à son tour.
Mais sous ce raz-de-marée de fiel agonise un petit garçon. Un garçon peureux et triste, puisque personne n'est là pour calmer ses peurs. Si Miel a été il y a bien longtemps d'une nature aussi douce et généreuse que le prétend son prénom, il n'en reste plus que des lambeaux disparates qu'il ne cherche jamais à exploiter, et que personne n'a encore su déceler.


Autres et détails importants :
Enfant, et durant une bonne partie de son adolescence, il souffrait de nombreuses phobies et autres troubles psychologiques. Bien qu'officiellement guéri, il lui en reste de lourdes séquelles qui sont également ses plus grandes faiblesses lors de sa traque des sorciers.

Reliques et objets précieux possédés :
_Un anneau en or, finement ciselé qui porte sur son côté intérieur une phrase araméenne signifiant littéralement "amour sous clef". Cet anneau, après un rituel visant à l'imprégner de la "conscience" de son possesseur, peut être offerte à une personne visée pour obtenir son amour fervent et immarcescible.
Cet objet se trouve dans le grenier de sa maison, mais Sphinx ignore qu'il abrite sous son toit un objet magique, ni que sa grand-mère l'avait reçu en cadeau d'un antiquaire peu au fait des pratiques magiques.


Dernière édition par le Ven 21 Juil - 11:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0Jeu 20 Juil - 16:16

Biographie ¤ 1

Sa dévotion avivée par la foi,
le papillon de la mort
vole vers la lumière,
irrémédiablement.
Si amateur d'éclat
que sa curiosité le perd.
Avec quelle joie il se joint au reflet,
avec quel plaisir il accueille le flamboiement.


Cette pièce était étrange. On semblait s'être donné beaucoup de mal pour lui donner un aspect chaleureux et agréable, mais la blancheur des murs, l'ordre absolu qu'il y régnait, et même des portraits accrochés aux murs semblaient dégager cette même aura de froideur stérile.

L'homme en face de lui était habillé de manière stricte, sans doute trop pour s'accorder à son visage déjà flétri qui ne possédait aucune élégance particulière. Une mâchoire bleuie par une barbe naissante, des lèvres crispées aux commissures comme affaissées, un nez aux accents prononcés, et des yeux bleu pâle cachés sous de broussailleux sourcils poivre et sel. Le Dr. Chevalier était un bon psychiatre, selon ses pairs. Epris des expériences inédites, mais efficace.

"Miel, détends-toi un peu. Ca ne fonctionnera pas sinon…"

L'adolescent susnommé Miel, installé dans fauteuil confortable et légèrement incliné, serra les dents avant de grommeler sombrement:

"Plus facile à dire qu'à faire…
-Allons, allons…Ferme les yeux et dénoue tous tes muscles. Tu peux me faire confiance, tu le sais."

A contre-cœur, le garçon acquiesça furtivement. Se détendre? Il ne savait pas comment faire, ou alors il avait oublié…Ah oui, il devait aussi arrêter de penser.
Détente, détente, détente, détente, détente.

Mouais.

"Un peu de bonne volonté, Miel."

Un soupir s'échappa des lèvres du jeune garçon, âgé d'environ treize ans. Il décontracta ses muscles, un à un s'il le fallait, rudoyant son instinct qui lui soufflait qu'être aussi mou qu'une éponge n'était pas une bonne idée, surtout quand quelqu'un se trouvait à moins d'un mètre de lui.
Se détendre…il ne connaissait pas d'exercice aussi difficile à réaliser.

"Pense à quelque chose d'agréable. Un paysage, peut-être…"

Blanc. Ou plutôt noir. Il ne connaissait rien répondant à ce qualificatif. Rha…Un petit effort…
Ah!
Les papillons. Bien sûr…
Il se les figura alors dans un champ de fleurs comme il en avait vu dans les vieux livres d'images de sa grand-mère. Il ne pouvait même pas imaginer la texture des pétales colorés, ni la douceur de l'herbe, ni même cette étrange caresse des ailes de papillons dansant autour de lui.
Mais il s'imaginait bien la sensation de bien-être et de paix que ce spectacle pouvait dégager.

"Bien, c'est très bien… Fit la voix basse du psychiatre. Peux-tu me dire ce que tu vois?
_Des papillons…dans un champ de fleurs.
_Leurs ailes doivent être joliment colo…
_Non, l'interrompit calmement le blond. Ce sont des papillons de nuit.
_Ah, bien sûr…"

Le psychiatre hocha la tête, et dévisagea pensivement le garçon enfin détendu. Cela faisait près de deux ans qu'il s'efforçait de soigner Miel Romanelli. Quand on l'avait présenté à lui, il était dans un état déplorable. Gynéphobe, Aphenphosmophobe, génophobe, même chronomentrophobe…ce garçon accumulait les phobies pour se protéger de tout ce qui l'avait blessé par le passé. Débarrassé de sa peur-panique des horloges, Miel avait enduré docilement toutes les séances visant à chasser de son esprit ses autres phobies qui lui interdisaient tout contact physique, en particulier celui des femmes. Mais c'était difficile et laborieux.

"Maintenant, Miel, tu es bien détendu, tu vois les papillons voleter tranquillement…Ecoute bien le son de ma voix, et concentre-toi sur elle. D'accord?"

Vague hochement de tête de la part de Miel.

"Ce qui relit le passé, le présent et le futur peut être comparé à des cordes. L'un va devant toi, l'autre est solidement attachée à ton dos…Tu les vois, ces cordes?
_Oui.
_Tourne-toi, et saisit avec fermeté la corde du passé. C'est au bout de cette corde que se trouve le nœud de tes problèmes. Tu en es conscient, n'est-ce pas?
_Oui.
_Tire sur cette corde, Miel. Sors le passé de l'ombre dans laquelle tu l'as enfoui et défais ce nœud."

Le psychiatre nota un léger froncement de sourcils chez l'adolescent, mais ce signe fut si furtif qu'il ne s'en inquiéta pas. L'hypnose avait été un moyen assez efficace chez ses autres patients pour les soigner, et cela faisait quelques séances qu'il incitait Miel à s'apaiser et accepter un essai de ce type. C'était sa première tentative réelle chez ce garçon.

"Tu la remonte, cette corde?
_Oui.
_Vas lentement. Prends ton temps. Je ne peux rien t'imposer, tu le sais.
_…
_Ecoute bien le son de ma voix. Ne te perds pas dans le passé, suis seulement la corde. Est-ce que tu vois le nœud, à présent?
_O…Oui. Il est là.
_Tu es face à ton passé, Miel. N'ai pas peur, car il ne peut pas t'atteindre, tu le sais. Tu le tiens entre tes mains, et tu peux choisir de le défaire. Mais parles-moi de ce nœud.
_La corde est noircie…répond calmement le jeune garçon. Je ne le vois pas bien.
_Qui est à l'origine de ce nœud?
_…Maman. Et Papa. Eux…!
_Reste calme, Miel. Respire profondément. Ils ne peuvent pas te faire de mal, car c'est toi qui tiens ton passé, et pas l'inverse. D'accord?
_Oui.
_Raconte-moi comment étais ta famille. Tu ne m'en as jamais parlé, pourquoi?
_C'était…"

Le visage de Miel se crispa. Comme s'il souffrait.

"J'avais tout le temps peur.
_Pourquoi?
_Je…je…
_Reste calme, respire tranquillement. Je vais te poser une autre question. Pourquoi avais-tu peur des horloges?
_…Elle m'enfermait dans la cave. Au début, c'était…c'était l'obscurité qui me faisait peur. Mais il y avait cette horloge, une antiquité qui appartenait à mon arrière-grand-père, je crois."

Chevalier prenait des notes du bout de son stylet. C'était bien la première fois que Miel lui faisait de pareilles révélations. C'était aussi la première fois qu'il voyait son visage exprimer autre chose que de l'agacement et du dédain. Ce garçon avait peur, et ça se voyait.

"Tic…tac…tic…tac…
_Miel?
_C'était comme un métronome. Ce bruit était obsédant, et puis j'entendais…en même temps, il y avait ces coups sourds…et ces cris…
_Quels coups?
_Quand papa la frappait. Il la frappait souvent, j'étais souvent dans la cave. Elle ne voulait pas qu'il me trouve. "Chut, reste sage, reste là"…tic…tac…tic…tac…l'horloge marquait le tempo.
_Ton père te frappait aussi?
_Non. Il essayait, mais à chaque fois, maman s'interposait. Ils se battaient, mais il était plus fort. Alors j'allais me cacher dans la cave.
_Quel âge avais-tu?
_Ca a toujours été comme ça. Mais ça a atteint son paroxysme quand j'avais neuf, dix ans.
_Et quand est-ce que cela s'est arrêté? Tu vis actuellement avec ta grand-mère, si je ne me trompe pas…
_Il y a eu une nuit où Papa est entré dans ma chambre en courant et hurlant. Il disait que je n'étais pas son fils. Que j'étais le fils d'une putain, qu'il voulait me tuer. Maman est arrivée presque en même temps, et elle aussi elle criait, contre lui.
_Et toi, que faisais-tu?
_Je voulais me cacher, comme à chaque fois. Mais Papa m'a bousculé, et a fermé la porte à clef. Il était furieux. Je n'arrivais qu'à pleurer, je…je…"

Le Psychiatre leva à temps son nez de son calepin électronique pour contempler, stupéfait et à juste titre, le visage défait par la peine du garçon. Des larmes coulaient sur ses joues blêmes, comme si elles découvraient une terre encore inconnue. Remuer ces souvenirs paraissait plonger Miel dans une souffrance abominable, et pourtant, il continuait de raconter docilement et d'une voix chevrotante ce qu'il s'était passé:

"Papa m'a frappé, et je ne suis cogné la tête contre la table de chevet. Alors Maman a hurlé, elle s'est jetée sur lui pour le frapper, mais comme d'habitude, il était plus fort…et puis elle était déjà blessée. Ses bras étaient bleus d'ecchymoses, et elle ne sortait plus à cause de son visage tuméfié.
_En quoi cette nuit était-elle si particulière? Osa demander le psychiatre d'une voix profonde.
_Papa…Il…à y repenser, je crois qu'il devait se droguer, ou boire…Il a poussé Maman sur mon lit, et puis il…il…"

Un sanglot étrangla Miel, et son psychiatre amorça un geste de soutien vers lui, avant de se réprimer sévèrement. Son patient de supportait toujours pas le moindre contact physique, et il n'était pas avisé de le toucher en pleine transe hypnotique…

"Miel…Miel, concentre-toi sur ma voix. Reprend ton souffle…voilà, doucement…tu n'es pas obligé de me dire exactement ce qui s'est passé, si tu ne te sens pas prêt. Calme-toi, voilà…c'est bien.
_Le papillon…
_Oui, pense aux papillons. Rappelle-toi que tu tiens ton passé, et pas l'inverse…
_Non…cette nuit-là…je l'ai vu.
_Pardon?
_Sphinx. C'est lui qui m'a sauvé, sûrement…
_Explique-moi, s'il te plaît.
_Je ne voulais pas regarder, ni entendre, ni rien. Je voulais me cacher. J'ai alors regardé par la fenêtre, et je l'ai vu. Le messager de la Mort. Le Sphinx, vous savez…ce papillon de nuit qui a une tête de mort sur le dos."

Le Français observa un silence pensif. C'était donc de là que lui venait cette étrange passion pour ces papillons nocturnes…Il prit note sur son calepin, faisant courir son stylet sur l'écran.

"Et comment ce papillon t'a-t-il aidé?
_Papa est mort. Une semaine après environ…Je ne sais pas ce qu'il s'est passé exactement, mais Maman a certainement du porter plainte pour tout ce qu'il avait fait. On l'a euthanasié.
_Que s'est-il passé, après?
_Maman ne voulait plus rester dans notre maison, alors nous avons quitté l'Italie pour habiter chez Grand-mère.
_Et…comment se fait-il que je n'ai jamais vu ta mère?
_Elle est partie.
_Partie?
_Elle m'a laissé avec Mamie, et elle est partie. Je crois qu'elle avait honte de me regarder. Moi aussi, d'ailleurs. Je ne l'aimais plus.
_Mais n'a-t-elle pas essayé de te protéger, pendant tout ce temps?
_Elle était faible. Les femmes sont comme ça. Elle serinait que la famille devait rester entière et unie pour ne pas me faire de mal…mais le laisser faire impunément, comme ça…c'était pire que toutes les séparations du monde. Elle n'a pas compris, et c'est pour ça que je la déteste."

Chevalier poussa un soupir, et se massa la tempe du pouce. Ah, Miel…! C'était un gentil garçon, pourtant…Il savait bien percevoir la nature de ses patients, et celui-là était comme un chiot qui mordait parce qu'il n'avait jamais connu la signification du mot "caresse". Il n'était pas surprenant qu'il se soit forgé une solide carapace d'aigreur hautaine, faisant promptement fuir tous les enfants de son âge qui tentaient de faire de lui leur ami…Mais il n'était pas un Chevalier pour rien! Il saurait vaincre toutes les peurs de Miel, et lui rendre une vie normale. Ce garçon voulait quitter l'obscurité de sa douleur, peut-être pour prouver que contrairement à sa mère, il était fort. Il voletait vers une lumière, courageusement. Restait à savoir si cette lumière qu'il convoitait n'allait pas lui brûler cruellement ses ailes.
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MessageSujet: Re: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0Jeu 20 Juil - 16:16

Biographie ¤ 2

Il veut s'apaiser dans la contemplation
et voltige en quête d'espace
entre la lumière et le feu.
Aussi bien préparé à l'éclairement
que mal disposé à l'éblouissement.



"Tu m'écoutes?…hé….Miiieeeeeeeleuh!
_Appelle-moi encore une fois comme ça, et tu es un homme mort."

Un rire s'éleva dans l'appartement aux murs tapissés de posters aux tons sombres. La musique au tempo décousu cinglait ses tympans, le plongeant dans une étrange impression mêlant paradoxalement langueur et excitation.

"C'est mignon comme prénom, pourtant. Tu n'aimes pas?
_Nan.
_Comment je vais t'appeler alors? "

Haussement d'épaules dédaigneux. Tout sauf "Miel", en tout cas…Il ne supportait pas qu'on lui fasse la remarque que ce prénom s'accordait fort peu à son caractère. Pour les autres, il était juste Romanelli, ou "hé toi". Seule Mamie persistait à l'appeler Miel, et face à elle et son grand sourire candide, il finissait toujours par capituler.
L'Italien, installé sur le ventre dans un large lit défait qui n'était pas le sien, "feuilletait" un vieil e-book en affectant un air blasé et indifférent à l'agitation chaotique de la chambre.
Le matelas bougea sous un nouveau poids, mais il n'adressa pas un seul regard au jeune homme qui venait de s'étendre à côté de lui, sa tempe reposant au creux de sa main.

"Blondinette? Proposa-t-il en adressant un large sourire à l'intéressé.
_Crève.
_Rho, tu m'aide pas là…cherchons dans la mythologie…Terminator?
_C'est pas ce que j'appellerai un personnage de mythologie.
_C'est tout comme! Alors, alors…il te faudrait un bon surnom…
_Laisse tomber, Nicolas."

Miel ferma la fenêtre de lecture de l'e-book, avant de le déposer négligemment sur la table de chevet. Il se roula également de côté, pour faire face à son ami tout en creusant un peu plus l'espace qui les séparait. Ce détail n'échappa pas au jeune homme aux longs cheveux noirs, qui lui décocha un large sourire amusé:

"Tu vas toujours chez ton psy?
_Nan. Ca fait trois mois que je ne vais plus aux rendez-vous qu'il me fixe.
_Il est tenace, le bougre.
_…Et persuadé que je m'enfonce à nouveau."

Nicolas ricana, enfonçant sa main arachnéenne dans l'une des poches de son pantalon noir délavé. Il en extirpa une bille transparente contenant une sorte de liquide rouge nacarat, qu'il fit jouer entre ses doigts machinalement, attirant d'emblée l'attention du blond.

"A cause de cette petite merveille, peut-être?
_Hm…"

Miel fit mine d'étendre sa main pour lui prendre sa bille, mais Nicolas se déroba avec un léger rire amusé, avant de faire d'une voix douce et basse:

"Viens la chercher. Et je te ferais rien payer, okay?"

Miel fronça les sourcils, s'apprêtant à répliquer quelque chose. Mais il se tut, fixant comme un prédateur affamé cette bille qui dansait toujours entre ses doigts habiles du brun. Si ce pari aurait été relevé haut la main par n'importe qui d'autre, cela tenait d'une torture pour le blond. Nicolas savait pertinemment qu'il lui restait des lambeaux de sa phobie des contacts physiques, et il ne se gênait aucunement pour le pousser dans ses derniers retranchements, soit-disant pour "l'aider à s'en guérir". D'un certain côté, il avait réussit à endurer de nombreux contacts depuis, mais le fait de toucher quelqu'un dans un but précis rendait la chose encore plus malsaine à ses yeux.

Cédant à cette espèce d'appétit, il se redressa légèrement en position quadrupède, s'approchant avec une lenteur prudente et hésitante de son ami. Du haut de ses dix-huit ans, Miel arborait selon sa grand-mère la "beauté aristocratique" inhérente à sa famille maternelle, les De Malras. Ses cheveux étaient mi-longs, s'échouant délicatement à la naissance de ses épaules, et son visage au teint presque grisâtre témoignait sourdement de son caractère asocial. Ses yeux bleu délavé étaient ourlés de cils fournis, presque toujours empreint d'un dédain qui se voulait aussi répulsif que possible. Ses lèvres étaient boudeuses, n'esquissant jamais le moindre sourire franc. Il aurait été certainement considéré comme beau s'il présentait un visage plus avenant, mais aucune fille ne l'avait poursuivit bien longtemps durant son adolescence. La seule personne admise dans son entourage proche était Nicolas, un garçon d'un an son aîné qu'il fréquentait depuis près d'une année. Et pas seulement pour sa présence lucrative et sa bonne humeur…

"Allez, allez…! J'aurais le temps de faire trois fois le tour de ma maison que te seras pas approché d'un centimètre!
_Ferme-la un peu, tu veux…"

Miel, contrairement aux remarques de son ami, s'était déjà suffisamment approché pour pouvoir le surplomber de sa position. Nicolas, l'air ravi, maintint la bille hors de sa portée immédiate et glissa furtivement une main dans le dos de Miel pour le faire chuter sur lui d'une seule poussée.

"Hé!"

L'Italien chercha à le dégager, mais le brun maintenant fermement sa taille de son bras sans cesser d'étirer un sourire jovial.

"Du calme, Princesse! Tu sais bien que je te ferais jamais de mal, hum?
_Lâche-moi, sombre crétin! Siffla le blond sans pouvoir réprimer la naissance de frissons nerveux au creux de son ventre et dans ses membres.
_Tu veux ta Bloody Pearl, oui ou non…? Le taquina encore Nicolas en approcha soudainement la fameuse bille du visage rembruni de Miel.
_Hm…
_Bah la voilà! Claironna le Français. Sers-toi, mais sans les mains!"

Miel blêmit furtivement, avant qu'une colère sourde ne monte en lui.

"A quoi tu joues, encore?"

Nicolas affecta un air innocent, le narguant toujours avec la Bloody Pearl. Et il ne voulait toujours pas le lâcher…
Bien que détestant profondément se faire manipuler ou obéir au moindre ordre, le blond se laissa emporter par son désir de goûter à la Perle, et allongea bon gré mal gré son cou pour aller la saisir du bout des lèvres. Le Français eut un sourire condescendant, puis lâcha prise autant sur la bille que sur la taille de Miel. Ce dernier s'écarta prestement, et affichant une expression dédaigneuse à souhait, regagna le côté opposé du lit. La bille roulait sous sa langue, et après quelques instant à savourer d'avance cette drogue, il la cala entre ses dents pour la broyer. Le précieux liquide rouge se répandit dans sa gorge, et il ne lui ferait pas plus de deux minutes pour agir.

"Tu étais pressé, dis donc."

La voix de Nicolas se faisait déjà sourde. Miel s'allongea mollement sur le lit aux draps tièdes. Sa tête lui tournait, mais ça restait agréable. Ayant fermé les mieux pour apprécier cette impression, il sentit plus qu'il ne vit son ami s'approcher.

"J'ai un autre cadeau pour toi!"

Il n'attendit pas sa réponse, sachant que Miel était déjà trop loin pour s'en donner la peine. Le dealer se leva donc, et fouilla un moment dans un des tiroirs pleins à craquer de son bureau. Il siffla à l'IA de sa chambre de baisser un peu le son de la musique, et un calme relatif régna dans la pièce. Lorsqu'il mit la main sur ce qu'il cherchait, Miel était déjà en train de rire. Pas un rire léger, franc ou gentil. Un rire d'aliéné, plutôt. Ca lui arrivait souvent quand il se droguait, aussi Nicolas ne fit pas très attention.

"Regarde ce que j'ai pour toi!"

Il brandit sous le nez de l'Italien un petit appareil mince, comportant un écran sur une face et une sorte de petite plaque bardée de minuscules aiguillons de l'autre.

"Ca te dirait un tatouage?
_Hum…?
Le regard brumeux de Miel se posa sur l'écran que lui présentait déjà son ami. Son esprit avait du mal à se focaliser sur lui, mais les effets n'étant pas pleinement atteints, il comprit succinctement les intentions de l'homme aux longs cheveux noirs. Et il en riait.

"Alors…quelque chose qui t'irait bien…Un cœur? Nan…une dague…ringard, tout ça!…Des caractères arabes, chinois? Bof…ah…tiens donc!"

L'écran luminescent revint devant les yeux de Miel, lui montrant une forme vaguement triangulaire qu'il n'était plus capable d'identifier.

"L'un de tes papillons chéris! Sphinx tête de cadavre, ou quelque chose comme ça, nan?
_Hum…
_Alors, tu le veux où, ton tatouage?"

Seul un nouveau rire dément lui répondit. Mais il avait l'habitude et savait jouer avec cet état euphorique pour s'amuser un peu.
Miel, semblant s'être désintéressé de leur dialogue, se retourna sur le ventre dans un gémissement, avec la ferme intention de lambiner sur le lit jusqu'à ce que les effets se dissipent. Oh, il n'allait pas rester tranquille plus d'une heure…car après viendraient les hallucinations, le délire ou tout le tralala. Ensuite, un atterrissage douloureux qui s'accompagnerait de vomissements de sang et crises de larmes. Miel était accro à cette drogue.

Nicolas contempla placidement le dos légèrement cambré de "Terminator", se faisant la remarque qu'il ressemblait plus à une biche délicate dans cet état, ou soit dit plus crûment, à une pute. Son regard coula le long de la colonne vertébrale, s'arrêtant à la bordure de son pantalon kaki. Son T-shirt était légèrement retroussé aux pans, dévoilant la peau d'albâtre du bas de son dos. Tiens donc…Et dire que Miel s'évertuait à dissimuler chaque centimètre carré de sa peau de tissu, là il offrait un spectacle inédit!
Riant sous cape du laissé-allé temporaire de son cher ami, il remonta encore un peu le haut noir, et considéra avec un sourire calculateur son tatoo-maker. Et un papillon dans le dos, un!

Lorsqu'il eut terminé sa besogne –qui assistée par l'appareil n'avait pas pris plus de deux minutes-, il contempla d'un air satisfait l'encre noire qui parcourait la peau satinée. Un Sphinx tête de mort, cette bête qu'affectionnait tant Miel pour une raison occulte. Sphinx…?
Il savait comment l'appeler, maintenant! Restait à savoir s'il vivrait assez longtemps pour l'employer, lorsque Miel aurait découvert sa "petite nouveauté"…


La splendeur entre par ses yeux
et, bourreau de son corps,
triomphe de son instinct.



L'Etrange portait bien son nom. Il avait suffit qu'il croise un fragment de cette bizarrerie pour qu'il éprouve un dégoût profond pour ces engeances de la magie.
La manifestation de ce fameux fragment avait littéralement liquéfié la maison. Et ceux qui y vivaient avec.
Sphinx mordit machinalement dans la tablette nutritive qui constituait son déjeuner, fixant d'un air désintéressé les autres Inquisiteurs fouiller les lieux à la recherche d'indices permettant de retrouver le fragment, ou mieux encore, à son avis, le chien de sorcier qui en était à l'origine. Combien de temps allait passer avant que toutes ces abominations disparaissent de la surface de la terre?

Certains de ses pairs le dévisageaient avec un mélange subtil de dégoût et de perplexité. Malgré son air gracile, voire androgyne, ce type était un monstre dans son genre. Il s'était engagé à l'âge de vingt ans dans l'Inquisition, et cela faisait presque six ans qu'il tuait exclusivement des magiciens après de longues enquêtes pour les débusquer. Tuer des humains, verser un sang semblable au sien ne semblait pas l'émouvoir plus que cela.

Son arrivée dans ce groupe restait assez flou dans sa mémoire. Sa grand-mère était morte, lui laissant en héritage la belle et grande maison dans laquelle elle avait passé toute sa vie. Sans doute trop belle et trop grande pour un incurable célibataire, mais il n'était pas près de la vendre à qui que ce soit. Quant à Nicolas, son seul "ami" malgré ses innombrables défauts, il était mort. Euthanasié pour tentative de viol. Il ne voulait pas en savoir plus.
Il s'était retrouvé seul, mais n'en avait pas fait cas…à part que son soudain sevrage de la Bloody Pearl avait été si difficile qu'il n'avait pas su y renoncer totalement, même après tant d'années. Une par mois était son quota actuel.

Il vivait, mais il ne savait pas exactement pourquoi.
Puis il avait vu l'action d'un fragment de l'étrange, qui –volontairement ou pas- modifiait la pression atmosphérique à chaque "respiration", ce qui survenait donc une fois tous les deux jours environ.
De fil en aiguille, il en apprit plus sur ces phénomènes, causés par l'utilisation de la magie. Par hasard, par erreur ou par malchance, il s'engagea dans l'Inquisition. On l'avait prévenu que c'était dangereux, surtout s'il se mettait en tête de poursuivre les magiciens. Il s'était contenté de hausser les épaules avec froideur. Qu'il finisse tué dans de sinistres conditions de la main d'un sorcier, cela lui importait peu. En fait, presque rien ne lui importait désormais. Il était Sphinx, un papillon de nuit, un papillon de malheur et de mort.


L'entendement admire et la volonté brûle.
Le papillon se jette sur la flamme
pour la comprendre et s'embraser.
Il s'y meurt,
seule la lumière demeure.
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Hecate
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MessageSujet: Re: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0Jeu 20 Juil - 16:35

Rien à dire.

C'est Ok pour moi.
Si ce n'est qu'à l'occasion tu pourras nous parler de son style de prédilection pour ses missions ?


(D'un point de vue personnel et qui n'entre pas en compte ici, je n'apprécie pas trop les dialogues dans le BG, mais bon, chacun son truc : dialogues, Bloody Pearl ou éclair au chocolat...)
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Rotten angel
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MessageSujet: Re: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0Jeu 20 Juil - 17:32

Une fiche d'une grande qualité comme à l'habitude ^-^

Welc' je déplace et fiche validée
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MessageSujet: Re: Sphinx [Humain :: Inquisition]   Sphinx [Humain :: Inquisition] Iconminipostedch0

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